Lundi soir.
Nous voila de retour de notre périple de 3 jours dans le parc provincial d'Algonquin, en Ontario, à 600 km de Windsor. J'ai encore en tête les images de ce séjour intense en pleine nature avec pour seul moyen de locomotion un canoë, et la route la plus proche a plus de 4 heures de pagaie de là.




Tout commence vendredi matin, vers 9h, au portage store.
(cliquez sur les images pour les ouvrir dans une nouvelle fenêtre)
Notre packetage nous attend. Nous avons pris le pack complet avec tout le materiel pour cuisiner, manger, dormir, pagayer, ainsi que la nourriture pour 3 jours. On a juste à apporter nos vetements.
Le temps est incertain, on a eu de la pluie la veille et le ciel n'est pas terrible. Ca fait partie des risques, on n'y peux vraiment rien.

Apres un rapide tour d'horizon du contenu du pack avec un jeune du staff, nous voila parti.
4 heures de pagaie pour rejoindre notre camp, un portage de 300 metres en plein milieu, nous voila immergés au coeur d'une vegetation dense, avec de nombreuses voies d'eau, des lacs et des camps isolés.


Il pleut par moment, mais ce n'est pas ca qui va nous faire perdre le sourire !






La route nous mene tout droit a Little Doe Lake, il nous faut choisir un campement. Evidement on ne s'installe pas n'importe ou. Les camps sont signales par une affichette orange. Il y en a quelques uns de pris, on s'en choisi un qui nous plait et on accoste !

Le vendredi apres midi est consacre a l'installation du campement, preparation du feu, montage de la tente, decouverte de la nourriture fournie, avec de genereuses portions.





Le temps a ete clément, on a eu droit a quelques eclaircies et pas de pluie.

Esperont que cela tienne.

Voila le camp est installé, on peut s'asseoir et profiter de la vue.




La journée a ete intense. Apres un repas assez copieux, le soleil est couché, notre tour arrive, direction la tente avec une nuit de repos bien meritée.

A l'aube, la pluie revient, annoncant une journée humide et difficile.

Le petit dejeuner annonce café, french toast (connu sous le nom de pain perdu), café et bacon !

C'etait sans compter sur le rechaud qui a decide de nous lacher ! Je passe une demi heure dessus mais rien n'y fait il ne demarre pas. Pire encore il commence a prendre feu. C'est un rechaud a fuel. Il a vecu et a rendu son dernier souffle en ce samedi matin pluvieux. Emma pendant ce temps ne perds pas le nord et commence a faire du bois pour le feu. Notre seul espoir: avoir de belles braises pour cuisiner, mais nous pouvons d'ores et deja dire adieu a nos toast, ce sera pain beurre et cafe car la feu a bien repris.

Apres mangé je retente de faire marcher ce machin mais en vain. Je dois abdiquer, il a eu raison de moi.

Notre programme s'improvise et nous voila parti pour un petit tour du coin en canoe, nous esperons pouvoir observer la faune, la pluie nous accompagne.

Nous rentrons pour manger, et en profitons pour faire une baignade, l'eau est fraiche, mais quand on y est ...
Le ciel se couvre et gronde, cela n'annonce rien de bon.
En effet.



Heureusement, ça fini par s'arrêter !



Voila, il faut relancer le feu, on compte dessus pour manger chaud ce soir. Il reprend timidement et nous commençons a nous interroger car au menu il y a du poulet mais surtout du riz.

Ni une ni deux, il est 16 heures, nous voila partis rendre une petite visite a nos voisins pour leur emprunter un réchaud, et on cuisine tout ce que l'on peut. Ça s'active sur le campement, la pluie joue les allées venues, on fini par ne plus y faire attention.
On s'en sort toujours et le repas est delicieux.
Il fait encore jour alors nous rapportons le rechaud a nos voisins et en profitons pour une autre excursion en canoe, à l'aurore, en esperant observer des animaux, mais en vain, ce ne sera pas pour aujourd'hui.

La nuit tombe et la deuxieme nuit s'annonce un peu difficile, les matelas ne sont vraiment pas confortables.
Peu apres le coucher, la pluie recommence mais cette fois ci de plus belle, et cela dure des heures, j'ai beaucoup de mal a dormir.
Emma ronfle a cote de moi, elle s'est fabriqué un coussin maison et pour elle quand le coussin va tout va !
Je fini par enfin trouver le sommeil mais un grand bruit me réveille. Qu'est ce que c'est ? Le son se propage a une vitesse impressionnante dans cette foret, c'est surement un arbre qui est tombe mais ou ? pas sur le canoë j'espère ? non, ça va il est encore la.
Je fini par trouver le sommeil, en me fesant 'bercer' par les cris d'animaux, je ne saurait dire lesquels.
Le matin c'est le carnage, le feu n'est plus qu'un tas de boue. J'essaye en vain de le ranimer avec le fuel (pas très ecolo je sais, mais j'ai sérieusement envie d'un café !).

On avale ce qui nous reste de pain et on plie le camp. Direction le portage store avec quelques detours.

Il fait beau. Mais le vent est de la partie et devinez ? On l'a en face !


















Nous prenons donc la route du retour, le vent se corse, nos muscles fatiguent, nous arrivons au portage. 300 mètres de bonheur. Nous décidons de faire deux tours. Je commence par emmener le canoë avec la meilleur technique qui soit, le canoë sur le dos. C'est long.
Deuxième tour un peu plus léger mais pas beaucoup plus. Je suis mort.
Il nous reste encore deux lacs a traverser et le vent s'accentue, ce retour ressemble a un chemin de procession, on ne peux pas s'arrêter pour souffler sinon on recule. On ne peux pas parler le vent fait trop de bruit. Il faut le mériter ce retour. A chaque fois que la route se rétrécie, le courant augmente, c'est normal je sais, mais c'est horrible.
Soudain le portage store apparait, plus que quelques centaines de mètres, on y est presque,..., on accoste.

Le reste parait beaucoup plus simple, on arrive a se faire rembourser 100 dollars pour les désagréments dus au réchaud, on a le sourire, malgré tout cela, on garde le sourire.

C'était vraiment un expérience inoubliable qui ne nous a pas dégouté du camping au contraire, mais avec moins de canoë pour rejoindre le campement , voila tout.

Aujourd'hui les piqures de moustique commencent a gratter, malgré la tartine de produit que l'on s'est appliqué, ce sont les pieds qui ont pris, ce sont toujours eux qui prennent le plus, avec les pieds en permanence mouillé le produit ne dure pas longtemps.

Enfin, c'est peut être aussi un moyen de prolonger le souvenir du voyage.





5 Comments:

  1. Annick said...
    je ne savais pas que vous faisiez Koh Lanta - les photos des paysages de votre périple sont superbes
    Hélène said...
    Titre très bien choisi, dommage pas d'ours ni de castors en vue et pas de soleil mais une nature préservée loin de la civilisation, des grands espaces sauvages comme on les imagine d'ici ...
    robert said...
    esperons que aprés les lacs et flotte le prochain périple soit plus chaud, dommage qu'il faille cohabiter avec des "maudits francais" cela ne va pas améliorer mon phraser

    a trés bientot dans la grosse pomme


    father in law
    Karim said...
    Et voici comment c'est passé la première nuit : http://www.tetesaclaques.tv/le_camping_vid27
    Bastien said...
    Non c'est bon, la pâte a dents on l'avait mis dans le caisson aussi accroché a l'arbre !

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